C’est dans une déclaration faite devant la presse nationale que 25 ONG de défense de l’environnement et de droits de l’homme, membres du Réseau CREF, s’insurgent du traitement réservé aux peuples autochtones pygmées de : Matembo en province de l’Ituri, Kyaninga et Beni en province du Nord-Kivu
En effet ,le 26 avril 2019, les éléments d’un groupe armé opérant dans la zone de Masisi en province du Nord-Kivu ont fait incursion dans le village pygmée de Kyaninga vers 2 Heures du matin. Ces éléments ont tiré de coups de balles. Ceci a occasionné une débandade en forêt des hommes, femmes et enfants Pygmées abandonnant leurs biens avec des pertes qui s’en suivies.
Ces éléments du groupe armé ont érigé leur base à côté de ce village et les maisons de ces peuples autochtones sont utilisés actuellement comme bois de chauffage.
Actuellement les Pygmées de Kyaninga sont en déplacement forcé dans les villages de Kashebere, Katale, Kishondja et Nyabyondo sans aucune assistance et n’ont pas accès à leurs champs et courent le risque de perdre leur terre ancestrale.
Une situation similaire s’observe dans le territoire de Beni en province du NORD Kivu ; Ici,la propagation de la maladie à virus Ebola et les attaques des rebelles ADF forcent les peuples autochtones aux déplacements. Ces peuples autochtones se retrouvent sans aucune assistance/ ils vivent dans des conditions infra inhumaines et dans un état de psychose au niveau de différents campements où ils se retrouvent.
Une autre situation s’observe dans le village de Matembo en territoire de Mambasa, en province de l’Ituri. En effet, en date du 7 Mai 2019, les peuples autochtones pygmées de cette contrée ont alerté sur une menacé d’expulsion à travers une exploitation minière en gestation par leurs voisins Bantous et l’administration locale qui ont recourus aux éléments des FARDC (Forces Armées de la République Démocratique du Congo) pour faire partir de force cette population.
Pour les 25 ONG , Ces situations violent l’article 8 de la déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones. Ainsi ils condamnent cette situation et recommandent au Président de la République de Matérialiser la promesse électorale de s’impliquer personnellement dans le rétablissement de la Paix et la Cohésion Sociale sur toute l’étendue du territoire national en général et en provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri en particulier.
Ces ONG appellent également tous les autres acteurs dont le Gouvernement Central, l’Assemblée Nationale, les gouvernements provinciaux du Nord-Kivu et Ituri ainsi que le Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme (MONUSCO) de s’impliquer activement, chacun à son niveau pour éradiquer cette situation.